Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





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29 mai 2015

"Les FREMM...seront suivies dès 2023 par la livraison des 5 FTI"

© DCNS. Le navire-concept "XWIND 400" (2014) qui présentait les dernières technologies intéressants les arsenaux.

Le ministère de la Défense, par la voix de Jean-Yves Le Drian lors d'un discours prononcé sur la base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué, accélère le  tempo du plan naval à dix ans : Horizon Marine 2025. Lors des débats du livre blanc et les négociations sur le contrat opérationnel matérialisés par la loi de programmation militaire (2014-2019), le ministre s'était engagé à trancher en 2016 sur le format final du programme FREMM car les trois dernières unités n'étaient plus certaines d'une commande. Débat tranché avec une année en avance, le programme FTI gagnant bien deux ans sur le calendrier initial !

Nous revenons aux décisions prises en 2007 pour le programme FREMM : les trois dernières frégates survécurent encore huit années.  Elles sont remplacées par cinq Frégates de Taille Intermédiaire (F.T.I.).


24 mai 2019

FTI (2009 - 2015) : avancement du programme NCF ?

© Wikipédia. Maquette du concept de frégate française FTI (Frégate de taille intermédiaire), exposé au salon Euronaval 2016.
      C'est par la lecture d'une question parlementaire du sénateur François Grosdidier qu'une toute autre lecture du programme Frégate de Taille Intermédiaire (FTI) semble pouvoir être donnée. Ce programme ne serait pas le fruit d'une opportunité saisie mais bien d'un réagencement de la programmation militaire. Ce qui soulève quelques questions quant à l'unicité de cette même programmation.

28 septembre 2016

2021, le croiseur Alsace

© DCNS. La proposition de DCNS (fondée sur la FREMM-ER) à la Marine Royale Canadienne pour remplacer les frégates et destroyers des classes City et Tribal.


La FREMM (FREgate Multi-Missions) de DA (Défense Aérienne) repose sur un postulat financier mais également industriel qui perd de sa substance à l'approche du lancement officiel de la Frégate de Taille Intermédiaire (FTI). Les choix arrêtés en faveur de cette dernière plaident fortement pour reconsidérer ceux définissant les deux dernières FREMM appelés à devenir des croiseurs.

04 juin 2015

Frégate de Taille Intermédiaire Batch 2

© DCNS. La proposition des Arsenaux pour le Maritime Security Cutter Medium (MSCM) pour l'USCG.

Dans la cadre de la présentation du projet de loi sur l'actualisation de la loi de programmation militaire (2014-2019), le Chef d'État-Major de la Marine (CEMM) était auditionné devant la commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale. Grâce à l'un des billets consacrés au sujet par Lignes de Défense, nous pouvons vous proposer de lire la propose de l'amiral devant les députés.

18 février 2015

Frégate de 4000 tonnes : où la trouver ?



L'entreprise DCNS aurait besoin d'ajouter une nouvelle corde à son arc car sa gamme ne serait pas complète sans une Frégate de Taille Intermédiaire (FTI) plus simple, notamment dans sa mise en oeuvre (sans les défis imposés par un équipage si réduit). Le besoin de l'entreprise prend le pas sur les besoins opérationnels de la Marine. La manoeuvre, maintes fois prêtées à Dassault Aviation, ne provoque aucune réaction épidermique. Le projet devrait, à bien des égards, être critiqué. Surtout, il ne semble pas judicieux de prendre sur le maigre budget équipements de la Royale à destination de la flotte de surface. En particulier s'il s'agit de lancer un navire "moins complexe" que la classe Aquitaine.

30 janvier 2019

Frégate de Défense et d'Intervention

© Naval group. Vincent Groizeleau, "Les premières FTI moins équipées que les dernières", Mer et Marine, 6 décembre 2018.
La nomenclature amendée des appellations des bâtiments de la Flotte telle que présentée dans le Dossier d'Information Marine (DIM) 2019 recèle quelques inflexions ou précisions remarquables. Les Pétrolier-Ravitailleurs (PR) et Bâtiments de Commandement et de Ravitaillement (BCR) seront remplacés par des Bâtiments Ravitailleur de Forces (BRF). Les Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) deviennent des Porte-Hélicoptères Amphibies (PHA). Les Frégates de Taille Intermédiaire (FTI) ne sont plus, vive les Frégates de Défense et d'Intervention (FDI) ! Cette nouvelle appellation ravira à n'en point douter nos amis britanniques très friand de notre savoir-faire pour créer des catégories de frégates.

06 septembre 2016

FTI : premier rang mais deuxième classe

© Emmanuel Gaudez.
L'Université d'Eté de la Défense (UED) aurait-elle livré - malgré elle ? - de très maigres informations sur la Frégate de Taille Intermédiaire (FTI) ? Cette dernière tend à demeurer la "frégate de premier rang mais deuxième classe" identifiée en octobre 2015. Il est possible d'essayer de mettre en perspective avec l'article de Jean-Marc Tanguy (Le Marin, 10 juin 2016, pp. 2-4) dont proviennent toutes les citations (merci à Philippe Chapleau et la rédaction du Marin), sauf mentions contraires. 

12 octobre 2013

"Renaissance navale" de Michel Perchoc

http://www.meretmarine.com/objets/25663.jpg
 
Grâce au livre Renaissance navale - Les nouveaux navires de surface français (Michel Perchoc, aux éditions Marines éditions), nous pouvons avoir un historique des trois grands programmes qui structurent le renouvellement de la flotte de surface : Horizon, Mistral et FREMM.

 

En outre, c'est un petit détail trouvé dans l'ouvrage qui peut éclairer les débats d'aujourd'hui. Par exemple, le lecteur peut apprendre de la plume du vice-amiral d'escadre Lajous (2S) quel était le format envisagé pour la Marine nationale en 1997 pour 2015. C'est une véritable surprise que de découvrir que ce format, aujourd'hui considéré comme ambitieux, est, de facto, encore atteignable !

 

En 1997 donc, l'état-major de la Marine projetait une flotte de surface comme suit :

  • quatre frégates F11 de défense aérienne,
  • huit frégates F12 de lutte anti-sous-marine,
  • quatorze frégates F2 pour les crises de basse intensité.

=> 26 frégates

 

Dans son intervention écrite, l'amiral Lajous nous entretient des réflexions de l'époque sur les syngergies à rechercher entre les trois classes de frégates. Ainsi que de nombreuses prises de contact avec des marines alliés et des chantiers navals européens révélèrent le besoin d'une frégate modulaire.

 

Par les dénominations employées entre les différentes classes, nous pouvons avancer, sans prendre beaucoup de risques de nous tromper, que le premier chiffre doit renvoyer au rang du navire. Ainsi, la Marine aurait visé 12 frégates de 1er rang contre 14 du second rang.

 

La chose est particulièrement frappante dans la mesure où la Marine devrait avoir à terme (2025) :

  • quatre frégates de défense aérienne : deux de classe Forbin et deux FREDA,
  • six frégates de lutte anti-sous-marine FREMM.

Toute la question porte actuellement sur la Frégate de Taille Intermédiaire (FTI). Elle a été annoncée par le ministre de la Défense lors de la présentation du livre blanc à la Marine nationale à Toulon. Récemment, alors que des rumeurs menaçantes portent sur les trois dernières FREMM, le ministre a réaffirmé que le programme irait jusqu'aux onze unités.Néanmoins, il a ouvert la voie à ce que les trois derniers frégates soit de "dernière génération" et puissent être cette fameuse FTI. Ce serait donc cela les trois fameuses "FREMM légères" qui avaient été brièvement évoquées.

 

Ces trois frégates seraient le point de départ d'une nouvelle classe de frégates de second rang. Peu d'informations ont filtré sur le sujet, ce qui donne lieu à bien des spéculations :

  • Mer et Marine croit savoir qu'il s'agirait d'une frégate de 3 à 4000 tonnes,
  • elle devrait remplacer à terme les frégates La Fayette (ce qui serait la continuation du projet NCF (Navire de Combat du Futur),
  • le même site et un membre du Forum Air & Défense avancent que la FTI pourrait donner lieu au remplacement des frégates de surveillance de classe Floréal.

Il ne serait pas illogique que la FTI donne lieu au remplacement de ces deux classes de bateaux. Les croisières12 des frégates de surveillance et du patrouilleur hauturier l'Adroit ont démontré que, pour les pays riverains de l'Asie du Sud-Est, nous ne comptons pas avec des patrouilleurs hauturiers dans cette région du monde. Cela pourraît être l'une des raisons d'une montée en gamme pour les FS. Montée en gamme qui serait toute relative, toutefois.
 
Ce qui nous rapproche de notre point de départ du jour est qu'à terme la Marine nationale pourrait recevoir, théoriquement, 11 FTI. Le Marine en 2030 pourrait alors ressembler à cela :

  • quatre frégates de défense aérienne (deux de classe Forbin et deux FREDA),
  • six FREMM de lutte ASM,
  • onze frégates de taille intermédiaire.

=> 21 frégates
 


1 "Croisière : vieilli fait d'aller et venir, de croiser, pour un bateau de guerre."
 
2 Larousse :  "Vieux. Action de croiser, en parlant d'un navire de guerre. Vieux. Flotte de navires qui participent à la surveillance d'une zone ou au blocus d'un port."
 

27 octobre 2015

FTI : frégate de premier rang deuxième classe

© Thales.
Nous lisons avec grand intérêt l'audition du Chef d'Etat-Major de la Marine nationale (CEMM), l'amiral Rogel, devant la commission de la Défense et des forces armées de l'Assemblée nationale. Le citoyen peut y apprendre beaucoup de choses, dans des échanges des plus pragmatiques et réalistes sur l'état du décalage entre le contrat opérationnel découlant du livre blanc, la Loi de Programmation Militaire (LPM) et son exécution. Au sujet de la Frégate de Taille Intermédiaire (FTI), la situation se précise par rapport à l'actualisation de la LPM

20 mai 2015

Actualisation de la LPM (2014-2019) : 485 524 tonnes pour Marine Horizon 2025 ?

© L.Bernardin/Marine Nationale. Le premier tir d'un missile de croisière depuis une unité de surface en Europe (19/05/2015)
Le lendemain du premier tir d'un MdCN par la frégate Aquitaine (en lieu et place de la Normandie), le projet de loi pour l'actualisation (prévue depuis fin 2014 de mémoire) de la loi de programmation militaire 2014-2019 paraît. Si la certitude budgétaire de la défense militaire de la France est à la hauteur du brouillard de la guerre de Clausewitz, reconnaissons au moins l'effort. En supposant que ce gouvernement respecte tous ses engagements financiers  pour la Défense nationale d'ici à 2017, ce serait bien une première depuis 1962 ou 1945. 

Nous trouvons toutes les informations dans le document mis en ligne par le ministère et que vous pouvez lire.

25 octobre 2016

Horizon Marine 2025 : triptyque pour la marine garde-côtière ?

© Marine nationale.
L'Amiral Christophe Prazuck, Chef d'État-Major de la Marine nationale (CEMM) depuis le 12 juillet, après les cinq années de l'Amiral Rogel (12 septembre 2011 - 12 juillet 2016), s'exprimait pour son premier « grand oral » devant la représentation navale. Une des premières choses à relever est son propos appuyé sur le besoin de la Marine nationale pour ses missions de sauvegarde maritime dites de l' « Action de l'État en Mer ». Le CEMM semble révéler le cap qui guidera désormais la programmation vis-à-vis des futurs définitions et cibles pour les programmes BATSIMAR (BATiment de Surveillance et d'Intervention MARitime) et ceux visant à remplacer les frégates de deuxième rang (classes Floréal et La Fayette). 

24 octobre 2019

Classe Amiral Ronarc'h


La cérémonie de la découpe de la première tôle de la tête-de-série du programme des Frégates de Défense et d'Intervention (FDI) sous le haut patronage de la ministre des Armées, Mme Florence Parly, est intervenue à midi ce jour. L'Amiral Ronarc'h emmènera une rare classe des amiraux (cinq frégates livrées entre 2023 et 2029) au message politique fort et lisible. La phase d'industrialisation ayant officiellement débuté, l'attention se porte sur la prochaine classe... !

08 décembre 2017

Coûts d'un bâtiment de combat : projections sur 30 ans

© Marine nationale. L'Aquitaine dans le bassin n°9 (Brest) avant la MECO.
Deux grands postes de dépenses constituent des lignes budgétaires, au moins, aussi importantes que celles dédiées aux conceptions et constructions des bateaux. La première est constituée par l'indisponibilité des plateformes navales en raison de leur nécessaire immobilisation pour Maintien en Condition Opérationnelle (MCO). La deuxième est matérialisée par l'équipage qui arme le bateau et qui peut, lui seul, lui donner sa pleine mesure opérationnelle.

05 septembre 2017

23 mai 2022

Programme FDI : option pour trois frégates supplémentaires

© Naval group. Agrandissement de l'une des photographies montrant la mise à l'eau technique de la FDI n°1 Amiral Ronarc'h (2025 ?), le 13 mai 2022, à l'occasion du lancement de la Gowind 2800 EAU n°2.

     Dans le cénacle des contrats afférents au programme Frégates de Défense et d'Intervention (FDI), ainsi baptisées par le Dossier Information Marine 2019 – et anciennement Frégates de Taille Intermédiaire (FTI) par l'annonce du 29 mai 2015 – : il a été inséré une option permettant la livraison d'éventuelles FDI n°6, FDI n°7 et FDI n°8. Une éventuelle commande serait en « cours de discussions », ce qui est à entendre dans un sens large et sur le temps long.

06 août 2018

Apogée manquée de la flotte de surface italienne (2014 - 2018) ?

© Naval analyses. "The major surface combatants of the most powerful European Navies in 2030", D. Mitch., Naval analyses, 22 septembre 2016.

Les "flottes de surface" entendues comme étant la composante escorteurs (océaniques) d'une marine de guerre ressemble trait pour trait à une des divisions de la "ligne de bataille" moderne, la première étant constituée par les sous-marins. Dans cette perspective, la Marina militare semblait bénéficier d'une politique navale ayant réussi à construire un édifice cohérent bénéficiant d'économies d'échelle entre différents programmes de frégates et d'une rationalisation du type d'escorteurs. Un "léger" infléchissement pourrait ruiner l'hypothèse d'une marine italienne première flotte de surface de toute l'Europe à l'horizon 2030.


14 octobre 2013

Programme FREMM : 11 frégates perdues, 8 plus chères

http://www.air-cosmos.com/img/1-14930-618x382-1/fremm-aquitaine-nh90.jpg
 
Ce billet n'a qu'une seule vocation : tenter de briser l'idée que la réduction du programme FREMM aurait occasionné une seule économie.

 

Nous peinons à trouver en quoi :

  • la Marine nationale est "privilégiée" par l'actuel gouvernement,
  • la maritimisation de l'Archipel France a été un choix stratégique.

 

Marine 2015 était-il plus coûteux ?

 

Premièrement, je vous propose de larges citations d'un article de Mer et Marine de 2007 au titre évocateur : "Supprimer des frégates : un non-sens économique et stratégique ?" . Depuis 2007, les dires de l'équipe de Mer et Marine ont été largement confirmés par les faits.
"Dans le cadre du modèle d'armée 2015, le nombre de frégates dont doit disposer la marine a été fixé à 26. Pour maintenir au début des années 2020 ce niveau d'équipement, obtenu depuis plusieurs années grâce à une réduction du format de la flotte, 17 frégates multi-missions, 2 frégates de défense aérienne du type Horizon et deux frégates antiaériennes dérivées des FREMM sont attendues. Elles complèteront les cinq frégates légères furtives du type La Fayette".

 

Un programme économique

 

"Grâce à l'effet de série et à une cadence de production très élevée, une livraison tous les sept mois étant prévue, DCNS présente un bâtiment bon marché. Développement et armement compris, si les 17 unités sont construites, le coût unitaire moyen des FREMM sera de 380 millions d'euros. Ce prix est, environ, 30% moins élevé que celui des frégates construites dans les autres chantiers européens. Il mérite par exemple d'être comparé au programme allemand F125, qui prévoit une enveloppe de 2.5 à 3 milliards d'euros pour quatre bâtiments, soit 630 à 750 millions d'euros pièce, pour un navire au tonnage et aux équipements similaires".

 

"En cas d'abandon partiel ou total des tranches optionnelles, le ministère de la Défense se privera donc des effets d'une longue classe répétitive, qui permettra de réduire la facture des FREMM optionnelles de 25%. Dans le même temps, si une telle décision est prise, l'Etat devra payer un surcoût à DCNS, comme spécifié dans les clauses de dédit du contrat signé fin 2005. En clair, il faudrait ajouter plusieurs dizaines de millions d'euros à la facture des huit premiers bateaux".


"Enfin, on notera que dans le cadre des économies budgétaires souhaitées sur la prochaine loi de programmation militaire (2008 - 2013), amputer le programme FREMM ne serait d'aucun secours. La première tranche aboutira en effet à une livraison de la Frégate n°8 en 2015. Ce n'est donc qu'en toute fin de LPM, voire sur la LPM suivante, que la charge de la première tranche optionnelle aura des effets. La deuxième tranche conditionnelle devrait, quant à elle, être en partie imputée à la LPM 2018-2023, ce qui permet d'étaler les dépenses sur près de 20 ans".

 

"Autre sujet de préoccupation en cas de réduction du programme FREMM, celui du budget de fonctionnement. Premier bâtiment de surface français imaginé après la guerre froide, la frégate multi-missions bénéficiera d'une automatisation très poussée, permettant une réduction considérable de son équipage. Seuls 108 hommes armeront chaque navire. A titre de comparaison, 298 marins sont nécessaires pour une frégate du type F67, 240 pour une frégate du type F70 et 89 pour un aviso. 40% du prix d'utilisation d'un bateau étant constitué par l'équipage, une réduction notable de la masse salariale est attendue avec l'entrée en flotte des FREMM. Ainsi, seuls il faudra un peu plus de 1800 hommes pour armer les 17 FREMM, contre près de 3100 pour les 18 frégates et avisos devant être remplacés. La marine y gagnera donc sur le coût de fonctionnement, d'autant que les futurs bâtiments bénéficieront de modes de propulsion moins gourmands en énergie. Le « plein » en carburant d'une frégate étant actuellement estimé à plus de 15.000 dollars, il y aura, là encore, des économies à faire".

 

"Tout comme le coût de fonctionnement, le poids de la maintenance a, également, fait l'objet d'importantes études destinées à réduire le budget nécessaire à l'entretien des FREMM. Cette flotte bénéficiera d'un contrat de Maintien en Condition Opérationnelle de six ans, soit le double des contrats de MCO aujourd'hui gérés par DCNS. Le nombre plus important de navires à traiter, la possession d'une série homogène et l'allongement de la durée des contrats donneront aux industriels une meilleure visibilité et une capacité accrue pour réduire le prix de leurs prestations. Ces dernières devraient osciller autour de 6 millions d'euros par an et par frégate. Ce budget est prévu pour être inférieur au prix consenti pour les actuelles frégates, bien que les navires soient plus gros et nettement mieux armés. Grâce à une conception adaptée, le programme de maintenance sera quant à lui allégé. Les FREMM ne nécessiteront un grand carénage de six mois que tous les 10 ans, contre un arrêt technique majeur de 4 mois tous les trois ans pour les F67 et F70. Les périodes d'entretien courant seront elles-aussi diminuées, avec seulement 2 à 3 mois d'Indisponibilité pour Entretien (IE) tous les trois ans".

 

"Les clefs de comparaison entre l'actuelle génération et les futurs navires sont donc, économiquement, probantes. Il convient, d'ailleurs, de noter qu'un étalement du programme FREMM, parfois évoqué, ne ferait que prolonger le surcoût du maintien en service des vieilles frégates. En dehors du report des bénéfices attendus sur FREMM en matière de masse salariale et de maintenance, prolonger l'activité des bâtiments en service provoquerait inévitablement un accroissement des dépenses liées à leur obsolescence. Remplacement d'équipements usés, maintien en état de matériels vétustes, problèmes de stocks liés à l'arrêt de la production de pièces trentenaires, obérant parfois certaines capacités faute de rechanges disponibles... Passé un certain âge, l'entretien d'un navire n'est pas sans conséquence budgétaire. Les exemples sont légion dans le secteur naval comme dans l'aéronautique. Il y a dix ans, faute d'avoir reçu à temps ses premiers Rafale, la marine faisait encore voler son antique Crusader. Totalement dépassé, l'avion nécessitait, pour chaque heure de vol, plusieurs dizaines d'heures de maintenance. Ce que militaires et industriels appellent de l'« acharnement thérapeutique » sur des matériels hors d'âge finit, à la longue, par coûter beaucoup plus cher au contribuable que l'acquisition d'équipements neufs".

 

Un incroyable gâchi

 

Un second article de Mer et Marine, "FREMM : chronique d'un incroyable gâchi" (14 octobre 2013), confirme malheureusement ce que le premier a pu avancer. Ce sont des extraits de cet article qui suivent.

 

"Pour la première fois, la semaine dernière, le ministre français de la Défense a ouvertement envisagé la possibilité d'un abandon des trois dernières frégates multi-missions (FREMM) destinées à la Marine nationale".


"Pour l'heure, Jean-Yves Le Drian n'a pas tranché, renvoyant la décision à la fin de l'année 2016. Mais, d'ores et déjà, on peut estimer que les esprits sont préparés à cette éventualité, qui pour être honnête ne surprend personne. Toutefois, si depuis plusieurs mois il n’y a plus grand monde pour croire à la construction des FREMM 9 à 11, cette nouvelle amputation probable du programme laisse quand même un profond sentiment de gâchis".


"Comme il serait bien entendu ridicule de lancer un nouveau programme comprenant seulement deux unités, sauf à y intégrer le remplacement des six frégates de surveillance du type Floréal (mais la marine envisage plutôt, dans ce cas, des patrouilleurs hauturiers), l’idée fait donc son chemin d’abandonner les trois dernières FREMM pour les remplacer par des FTI, portant ainsi cette série à cinq unités".


"Il est d’ailleurs intéressant de noter que DCNS a déjà développé une frégate de taille intermédiaire, la FM400. Ce modèle de 4000 tonnes, lancé en 2008, était destiné à succéder aux La Fayette, différentes versions étant proposées suivant les besoins des marines (unités plus axées sur la défense aérienne, la lutte anti-sous-marine ou l’action vers la terre). Sauf que, trois ans plus tard, le groupe naval a mis la FM400 en sommeil, après s’être rendu compte auprès des prospects que l’intérêt pour un tel bâtiment n’était pas avéré. En effet, compte tenu du niveau d’équipements demandé, le prix de la FM400 était finalement très proche de celui de la FREMM, ne justifiant donc pas l’achat d’un bâtiment plus petit et aux capacités inférieures".


"Oui, ces frégates sont aujourd’hui plus chères que ce qui était annoncé lors du lancement du programme en 2005 (7 milliards d’euros pour 17 frégates). Mais à qui la faute ? A l’Etat, et d’abord à l’ancienne majorité, qui a décapité un superbe projet basé sur une très forte productivité. Celle-ci était conditionnée par une grande série (17 frégates) et une cadence de livraison particulièrement élevée (une tous les 7 mois), permettant à DCNS (qui a investi pour l’occasion des dizaines de millions d’euros dans la modernisation de son outil industriel lorientais) et ses sous-traitants d’optimiser au maximum les achats et la production".


"En supprimant six FREMM en 2008, l’Etat a obéré les gains de productivité escomptés et, mécaniquement, renchéri le coût du programme puisque l’effet de série est bien moindre. Sans même parler des pénalités prévues dans le contrat en cas d’annulation ou d’étalement, DCNS et ses fournisseurs ont été obligés de revoir la facture à la hausse, ce qui doit aussi avoir des répercussions sur les tarifs proposés à l’export, puisque l’amortissement du projet est moindre sur sa base nationale".


"Selon le chef d’Etat-major de la marine, auditionné au Sénat le 17 septembre, « l'ordre de grandeur est qu'en passant de 17 à 11, nous renchérissons le coût de la commande d'environ deux FREMM »".

 


"Au final, la France va réussir une nouvelle fois ce tour de force dont elle a le secret : payer plus pour avoir moins, et moins bien. Une gestion consternante que les magistrats de la Cour des comptes apprécieront sans doute, un jour, à sa juste valeur…"

18 octobre 2016

La Frégate de Taille Intermédiaire

© @PiwiFL
Un peu avant l'année 2013 il est étudié, puis confirmé en 2015 lors de l'actualisation de la LPM, que les trois dernières FREMM (9, 10 et 11) seront remplacées par des Frégates de Taille Intermédiaire (FTI). Officiellement, la FTI succède aux frégates La Fayette. Elle est proposée à l'exportation sous le vocable de Belh@rra. La configuration de la tête de série était révélée par le ministre de la Défense en personne avec le Chef d'État-Major de la Marine à ses côtes. Le programme est même avancé au premier trimestre 2017 (contre un lancement envisagé en 2018 antérieurement). Deux questions : s'agit-il d'une frégate de premier rang ? Survivra-t-elle aux élections en 2017 quelque soit le président ?

12 mai 2020

European Patrol Corvette : et de quatre avec l'Espagne !

© Naval group. La Gowind 200 (103 mètres, 1950 tonnes, 70 marins) en 2006.
     L’officialisation de la participation espagnole par le truchement de la société de construction navale militaire Navantia (Benjamin Carrascon, « España entra en el programa de la corbeta europea », InfoDefensa.com, 11 mai 2020) au projet European Patrol Corvette est l’occasion d’apprendre que la Marine nationale s’est positionnée depuis mai 2018 au profit d’une reconstruction la flotte de surface du point de vue des « frégates de deuxième rang ». Il sera donc demandé qu’une partie des avisos A69/PHM de classe d’Estienne d’Orves soit remplacée et par des Patrouilleurs Océaniques (6) et par des European Patrol Corvette (3 à 5).

20 avril 2018

Grèce : FREMM car MdCN ?

© Naval group. "FREMM grecques : Le contrat à ne pas rater pour DCNS".
La future première frégate grecque pourrait être baptisée άκαμπτος (Inflexible) ou encore επίμονος (Tenace). Athènes témoigne de son intérêt et négocie depuis 2003 pour l'acquisition et la location de FREMM au profit marine de guerre hellénique (Ελληνικό Πολεμικό Ναυτικό). En 2018, pour que le gouvernement grec par l'entremise de son ministre apporte publiquement reconnaissance et crédit à sa demande de location de deux frégates FREMM jusqu'à préciser le mois de la réception (juillet ou août), c'est à se demander si le principal facteur d'explication n'est pas qu'il s'agit du seul navire français pouvant actuellement embarquer le MdCN (Missile de Croisière Navale). La démonstration au large de la Syrie est si proche de cette demande grecque qui a du être officiellement démentie par la ministre de la Défense, Mme Parly. La pression de la Turquie est durement ressentie en Grèce, ce que semble feindre d'ignorer Paris (aucune citation de la Grèce dans aucun livre blanc (1994, 2008* et 2013) ni dans la revue stratégique (2017).