Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





17 septembre 2015

Entretien de TB/Le Fauteuil avec le député Gwendal Rouillard sur la dimension navale de la LPM 2015

© Inconnu. Le CEMM Amiral Bernard ROGEL et le député Gwendal ROUILLARD.

La France possède le deuxième domaine maritime mondial derrière les Etats-Unis. Avec des terres éparpillées sur toutes les mers du globe représentant 11 millions de kilomètres carrés, les enjeux géopolitiques, économiques, stratégiques et culturels sont énormes. Pourtant, curieusement, la France néglige depuis des décennies cette dimension. Le Centre d’études stratégiques de la Marine, en partenariat avec Theatrum Belli depuis plusieurs années, a entrepris de sensibiliser les citoyens sur le défi de la « maritimisation » à travers la publication de textes, études, thèses. Des associations scientifiques et éducatives ont vu le jour comme Océanides et des magazines et des sites comme Cols bleusMarine et forces navales et Marine & Océans participent avec brio a ce rayonnement, sans oublier les salons internationaux Euronaval et Euromaritime.


Dans le cadre naval de la Loi de programmation militaire 2015 actualisée, Theatrum Belli a rencontré le député du Morbihan Gwendal Rouillard, secrétaire de la commission de la Défense nationale et des forces armées à l’Assemblée nationale. Il a été le co-rapporteur de la mission parlementaire préparant la prochaine Loi de programmation militaire (LPM) 2014 – 2019) et a présenté à l’automne 2014 son dernier rapport sur l’évaluation du dispositif militaire en Afrique et le suivi des opérations au Mali et en RCA. Depuis janvier 2015, il est rapporteur du budget de la Marine nationale de la commission de la Défense nationale et des Forces armées.


Passionné de « l’Afrique », du « monde arabe » et de la « Méditerranée », il effectue régulièrement depuis une quinzaine d’années, de nombreux déplacements dans ces régions. Proche de Jean-Yves Le Drian, il est son ancien attaché parlementaire et collaborateur au cabinet de la région Bretagne, en charge notamment des questions de défense.


Propos recueillis par Thibault LAMIDEL pour Theatrum Belli (16 septembre 2015).

26 juillet 2015

Le SCAF ira-t-il sur la galère ?

© Inconnu. The X-47B UCAS first taxied on the deck of the USS Harry S. Truman (CVN-75) during deck handling trials conducted in Nov, Dec 2012.
C'est peut-être l'un des plus importants programmes d'armement, avec la dissuasion nucléaire, tout en étant le moins sujet aux commentaires et analyses dans les médias. Le Système de Combat Aérien du Futur (SCAF) ne vise rien de moins que de préparer la succession du Rafale, l'avion de combat de la France. Le programme Rafale déplace un coût global de 46,4 milliards d'euros (soit 18 porte-avions). Et pourtant, son successeur ne prépare toujours pas complètement l'avenir du vecteur aérien armé en France, voire dans toute l'Europe.

25 juillet 2015

L'apport du groupe aéronaval du Foch au dispositif aérien français au Kosovo (26 janvier - 3 juin 1999)

Le porte-avions Foch de retour de la mission Trident (Kosovo) après 119 jours en opérations.

L'intervention du groupe aéronaval français dans le cadre du dispositif aérien mis en œuvre par la France pour sa participation à l'opération otanienne Allied Force (l'opération Trident) fait montre des qualités habituelles de cet outil. Cependant, la grande originalité de cette expérience est de démontrer la pertinence de ces mêmes qualités dans une mer aussi resserrée que l'Adriatique là où, justement, le porte-avions ne pourrait pas théoriquement opérer selon un panthéon d'adversaires.


24 juillet 2015

L'échec du premier porte-avions franco-indien (31 janvier 1988 - août 2004)


L'Inde envoyait "en urgence" une demande d'informations (RFI), il y a une semaine, à Lockeed Martin, BAE et DCNS qui devaient y répondre hier. Cet empressement est à relever eu égard au tempo des programmes d'armement indiens. D'autres commentent cette nouvelle étape pour l'acquisition d'un troisième porte-avions/aéronefs en Inde. Proposons modestement un commentaire rapide sur le sort du premier projet franco-indien pour la construction d'un à deux porte-aéronefs en Inde.

28 juin 2015

31 mars 1932 : vote des crédits pour la construction du Dunkerque

© SHD Marine / Toulon / 5U1). Le Dunkerque en achèvement à flot dans l'arsenal de Brest (octobre 1935).

Nous avions commencé à relever en quelles circonstances les grandes unités de la Marine pouvaient être l'objet d'une commande de la part de l'autorité politique dans la France du XXe siècle. Philippe Querel (Vers une marine atomique - La marine française (1945 - 1958), Bruxelles, Emile Bruylant, 1997) soulignait combien l'illustration opérationnelle d'une grande unité ou son absence pouvait être favorable aux décisions de mise en chantier. En cela, la guerre d'Indochine (1946-1954) et la crise de Suez (1956) favorisèrent la mise sur cale des Clemenceau (1955) et Foch (1957). L'effet sur le climat politique s'estompant progressivement quand la Marine poussait le PA58 (45 000 tonnes) puis le PA59 (33 000 tonnes) jusqu'en 1961.

27 juin 2015

Navire à Effet de Surface de Surveillance des Intérêts Économiques


En annexe au précédent billet, nous pouvons signaler un avant projet dont nous avons peut-être l'apparence sans que son existence semble avoir transpiré hors des revues anciennes : le NESSIE (Navire à Effet de Surface de Surveillance des Intérêts Économiques).  Son existence est rapportée dans la revue de l'ACORAM : Marine (n°126, janvier 1985, p. 44).


26 juin 2015

Escorteur Océanique Léger à Effet de Surface

© DCN. Le navire à effet de surface EOLES présenté dans la revue de l'ACORAM, Marine (n°126, janvier 1985, p. 44).
L'Amiral Lannuzel, alors chef d'état-major de la Marine (1976-1982), évoquait, en 1978, l'idée d'un escorteur océanique lourd à effet de surface (~8000 tonnes). Nous avons le très grand plaisir de vous présenter l'avant-projet de l'Escorteur Océanique Léger à Effet de Surface (EOLES) tel qu'il était présenté à la neuvième exposition des matériels pour les forces navales au Bourget (22 - 27 octobre 1984). Bien que l'EOLES soit relativement connu, au moins des deux côtés de l'Atlantique, il était surprenant qu'aucune illustration ne soit disponible sur la toile jusqu'à ce jour. 

24 juin 2015

Le Groupe Aéronaval du Béarn à la poursuite de l'Amiral Graf Spee (5 octobre - 17 décembre 1939)

© Inconnu. Le porte-avions Béarn revêtu de sa peinture "razzle dazzle" probablement en 1939.

Le livre Histoire des porte-avions (Paris, Fernand Nathan, 1980) d'Antony Preston - qui commettait aussi l'Histoire des destroyers (Paris, Fernand Nathan, 1980) et Histoire des croiseurs (Paris, Fernand Nathan, 1981) - réserve quelques surprises à son lecteur français car le fait aéronaval tricolore y est traité. Et à cette occasion nous découvrons un épisode très peu connu où le porte-avions Béarn était engagé au combat.

23 juin 2015

Des cuirassés Polaris ?

Nous avons eu le plaisir de lire la prose du chef d'état-major de la Marine, l'Amiral Cabanier (1er juillet 1960 - 1er janvier 1968) dans la revue de l'ACORAM : Marine (n°43, avril 1964, pp. 41-46). Ce sont des extraits d'une allocution prononcée par le CEMM devant le Syndicat de la Presse maritime au cours d'un déjeuner (17 octobre 1963).

22 juin 2015

Renforcer la puissance navale française ? La Base Aéronavale Déplaçable

© Inconnu. Le hangar ouvert à bord de La Galissonnière (T56).



La surveillance des espaces maritimes de l'Archipel France (11 millions de km² de zones économiques exclusives) est un défi stratégique. La dévolution de nouvelles prérogatives étatiques dans ces espaces, compris entre la mer territoriale (12 nautiques depuis la ligne de base) et la limite des 200 nautiques, par la Convention des Nations unies sur le Droit de la Mer (CNDUM), obligent les États à augmenter leurs capacités de SURveillance MARitime (SURMAR).

18 juin 2015

Escorteur Océanique Lourd à Effet de Surface

Essais de l'AGNES 200 avec un Dauphin.
Dans les années 1970, un fort courant portait des solutions navales innovantes, voire en rupture, pour atteindre de fortes vitesses. La France détenait le record mondial de vitesse pour un navire militaire avec Le Terrible (classe Fantasque) qui atteignait 45,02 nœuds aux essais dans l'entre-deux-guerres. Les nouvelles solutions voulaient dépasser les 50 nœuds et plus, ce qu'elles firent pour certaines d'entre elles.

16 juin 2015

Quelle portée pour le porte-avions ?

© U.S. Navy. Un B-25 décolle depuis l'USS Hornet (CV-8) le 18 avril 1942. L'Hornet participera également à la bataille de Midway (5-7 juin 1942).
"À toutes les époques de la stratégie navale, la disposition d'une capacité d'éclairage, permettant de localiser les flottes adverses, a presque systématiquement été considérée comme cruciale. La gigantesque superficie des mers et océans et la faible taille comparative des flottes (en particulier lorsqu'elles étaient regroupées afin de faciliter les communications entre les bâtiments les composant) imposaient de pouvoir détecter puis pister l'adversaire. Les capacités d'éclairage et de reconnaissance - et les contre-mesures qui peuvent leur être apportées - ne relèvent pas uniquement de l'utilisation des capteurs installés sur les bâtiments d'une flotte qui, au demeurant, peut avoir intérêt à ne pas utiliser ses radars afin de ne pas se faire repérer par l'adversaire. Historiquement, des "piquets" (bâtiments isolés, sous-marins ou bâtiment de surface) ou des écrans ASM et antinavires ont été positionnés en avant de la masse de bataille afin de déterminer l'axe de progression adverse et le volume de forces hostiles. L'éclairage, cependant, est fortement consommateur de forces devant, dès lors, être extraites du corps de bataille principal, certaines sources indiquant que de 15 à 20% des bâtiments britanniques étaient affectés à cette fonction durant la première et la seconde guerres mondiales. Les forces d'éclairage ont considérablement évolué par l'utilisation de sous-marins ou des aéronavales, quoi que les bâtiments de surface restent également utilisés."
Joseph Henrotin, Les fondements de la puissance navale au XXIe siècle, Economica, 2011, pp. 327-328.

15 juin 2015

Quelle salve pour le porte-avions ?


"Au-delà, les forces navales ont également vu diminuer le nombre de coups disponibles dans des missions antinavires, là où les croiseurs de la seconde guerre mondiale emportaient des centaines d'obus de gros calibre. Si la réduction quantitative s'est accompagnée d'une plus grande précision (les taux de coup au but des salves d'artillerie étaient fréquemment inférieurs à 10% durant la campagne du Pacifique), les modèles de simulation développés montrent que, toute choses égales par ailleurs, un léger avantage quantitatif s'avère déterminant voire décisif. De ce point de vue, il est intéressant de constater que les marines russe, indienne et chinoise cherchent de plus en plus fréquemment à doter leurs forces de surface de fortes capacités en missiles antinavires (de 16 à 20 unités). Dans le même temps, les unités de l'OTAN n'emportent plus, généralement, que 8 missiles."
Joseph Henrotin, Les fondements de la puissance navale au XXIe siècle, Economica, 2011, p. 322.

14 juin 2015

Quelle cadence de tir pour le porte-avions ?

© Inconnu. Le CVN-78 Gerald R. Ford.
"L'instrument principal de combat a changé, mais la doctrine est fondamentalement restée la même."
Hervé Coutau-Bégarie, Le problème du porte-avions, Economica, 1990, p. 22

Le porte-avions, à bien des égards, a remplacé le cuirassé dans les marines de guerre, tant du point de vue opérationnel, le navire autour duquel s'articule toute la flotte, que sous l'angle symbolique puisqu'il incarne l'empire des mers. Les contraintes pesant sur la vitesse du porte-avions sont différentes du celle du cuirassé en ce sens que la batterie principale, le groupe aérien embarqué, est par nature plus véloce que n'importe quel navire existant, là où le navire de ligne devait pouvoir engager un adversaire ou dérober devant lui.

13 juin 2015

Quelle vitesse pour le porte-avions ?


© Inconnu.
"Ce n'est pas tant la vitesse de point d'un navire de la flotte qui compte mais bien la vitesse moyenne qui peut être tenue par l'ensemble des bâtiments, permettant de manœuvrer un dispositif homogène et de couvrir mutuellement toutes ses composantes. C'est là, par exemple, tout l'enjeu de la mise au point des propulsions nucléaires pour les navires de surface chargés de la protection des porte-avions américains, dont la vitesse était gage d'une manœuvre stratégique plus rapide."
Joseph Henrotin, Les fondements de la puissance navale au XXIe siècle, Économica, 2011, pp. 320-321.

Une des réflexions pouvant intéresser l'amateur des questions aéronavales à partir du livre phare d'Hervé Coutau-Bégarie, Le problème du porte-avions (1990, Economica), concerne la vitesse du porte-avions. Abordant celle prévue pour le Charles de Gaulle, il la justifie car ce bateau était alors considéré comme "bien trop lent".