Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





27 janvier 2012

Défense : quid d'une Ecosse indépendante après 2014 ?

© Defence Images. Le HMS Vanguard de retour d'une patrouille à Faslane, en compagnie du HMS Dragon (Type 45).


Inauguration de l'intégration du Fauteuil à l'AGS : un premier billet ! Le baptême du nouveau vaisseaux de l'escadre Alliance Géostratégique sent encore bon la tourbe d'Islay. Le choix de la bouteille était particulièrement bon puisque Mars Attaque s'est intéressé aux conséquences d'une éventuelle indépendance écossaise, et j'ai collaboré avec plaisir à sa réflexion (pour quelle partie, on se demande !). 

22 janvier 2012

Les nouveaux Océans



© NASA/Cornell University/NSF.
 Est-il nécessaire de renverser notre perception de la "stratégie navale" ? Depuis l'utilisation du milieu aérien par les marines, au tout début du XXe siècle, l'habitude a été prise de lever la longue vue de l'écume des flots jusque vers le ciel, à la recherche d'un ballon ou d'un hydravion. Les évolutions sont passées, et cela fait plusieurs décennies qu'il est de moins en moins nécessaire de regarder le ciel pour apercevoir les aéronefs au service des Marines. Non pas que les marins du ciel ne soient plus (tous) visibles, mais que ceux qui se trouvent le plus haut, les satellites, ne sont pas visibles.

19 janvier 2012

Le sous-marin et le déni d'accès à l'espace

  © Inconnu. Dessin d'artiste de ce à quoi aurait pu ressembler les SNA de classe Virginia. L'US Navy a adopté, finalement, un kiosque plus classique.

Un incident qui s'est produit au large du Brésil relance les spéculations sur l'utilisation de vaisseaux noirs dans des missions de "déni d'accès" à l'espace. Ice Station Zébra évoque trois hypothèses, donc deux qui concernent le Brésil et l'une la Russie. Ces affaires, peu banales, sont l'occasion de faire quelques commentaires sur l'utilisation des forces sous-marins dans la maîtrise des communications.

17 janvier 2012

Infiltration et drones

©  romakoma via Shutterstock/Aurora Flight Sciences/Benjamin Wheelock).

 Par ce billet, il va s'agir d'apprécier l'hypothétique introduction des drones dans les opérations clandestines menées par le Service Action de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure).

08 janvier 2012

Renforcer la puissance navale française ? Des caissons à engins pour les frégates

© DCNS.

L'artillerie navale a donné lieu à la publications de plusieurs billets. Toutefois, il était presque toujours exclusivement questions de tubes et d'obus. Cependant, les tubes peuvent servir à bien d'autres choses. Si les roquettes étaient, à leur origine, tirées depuis des rails, le tube s'est vite imposé et généralisé dans le monde. L'idée est la même dans les missiles où le "silo" est devenu la "seconde peau" de l'engin, aussi bien à terre que à bord des navires. Il y a peut être quelques caractéristiques à relever afin d'en synthétiser une application navale.

16 novembre 2011

Dix après, l'absence des Turquoise et Diamant se fait sentir

© Team94. Il s'agit du Redoutable, premier SNLE de la France qui est aujourd'hui exposé à la Cité de la Mer de Cherbourg. Une tranche du SNA Turquoise remplace aujourd'hui la tranche réacteur du Redoutable.

 Lancé le 1er mars 1967, le Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins (SNLE) Le Redoutable est admis au service actif le 1er décembre 1971. A ce moment là de notre histoire, l'état-major de la Marine savait pertinemment que le parfait escorteur de notre dissuasion océanique en cours de constitution ne pouvait être que le Sous-marin Nucléaire d'Attaque (SNA). La certitude de ce besoin était ancienne puisque la IVe République avait commencée le long chemin pour acquérir ce type de navire, suite aux essais de l'USS Nautilus. Le premier SNA français fut le Q244, projet non-achevé en raison de l'impossible miniaturisation de la filière réacteur nucléaire alors retenue. Les éléments de la coque du Q244 furent utilisés afin de construire le Gymnote, navire d'essais pour les missiles balistiques des SNLE.

16 octobre 2011

Marine Garde-côtière : du BIS au BMM

© Jacques MARQUET. BIS (Vue tribord & dessus).





Les BATRAL (BÂtiment de TRAnsport Léger) sont, à l'origine, des unités spécifiquement amphibies. Il ne semblait pas, a priori, prévu que ces flotteurs puissent servir mener des missions de police dans les ZEE (Zone Économique Exclusive). Bien au contraire puisque la mission originelle de ces navires était le transport et le débarquement d'une compagnie d'infanterie motorisée.

20 septembre 2011

Ma Marine 2015-2030


 
Stéphane nous livre sa vision de l'avenir de la Royale (comme il nous l'avait promis) sur la période 2015-2030. Je vous laisse apprécier son article.

Le présent article demeure et demeurera une pure fiction, certes inspirée de faits réels ou de concepts débattus ici et là. Ce que je propose, c'est un modèle de construction de la flotte française pour les années à venir, en prenant pour base deux éléments :
  • un périmètre budgétaire constant, voir en légère baisse,
  • une situation politique française et européenne relativement stable sur le long terme (en gros, pas de guerres prévisible à long terme à nos frontières européennes, pour les autres frontières, nous verrons que c'est une tout autre histoire).

13 septembre 2011

Renforcer la puissance navale française ? Doubler l'équipage du Charles de Gaulle

© Inconnu.

L'objectif demeure quant au renouvellement de la permanence aéronavale depuis le lancement des études sur deux navires nucléaires. Et face à une énième décision négative, sous les auspices d'un nouveau délai de réflexions confinant aux calendes grecques, pourquoi ne pas optimiser l'emploi de l'unique porte-avions via la constitution d'un deuxième équipage ?

09 septembre 2011

Du pétrole au large de la Guyane française !




Bouleversement géoéconomique français

Bon nombre de français attendaient une telle découverte dans notre archipel des Kerguelen puisque une demande d'extension de la zone économique exclusive a été déposée à l'ONU. Finalement, et contre toutes attentres, c'est dans le département de Guyane qu'est venue cette nouvelle très inattendue. Après un premier forage, "le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé que du pétrole avait été découvert au large de la Guyane française, au cours de forages exploratoires à environ 150km au large des côtes. Dans un communiqué, Shell indique qu'il est encore trop tôt à l'heure actuelle pour évaluer les réserves, mais que les "les premiers résultats sont encourageants".Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé que du pétrole avait été découvert au large de la Guyane française, au cours de forages exploratoires à environ 150 km au large des côtes. Dans un communiqué, Shell indique qu'il est trop tôt à l'heure actuelle pour évaluer les réserves, mais que "les premiers résultats sont encourageants".

13 juillet 2011

Evolution du monde maritime et appropriation des mers, quelle stratégie pour la France ?



Chloé Maillier, l'administratrice en chef de Turquoises au large -qui continue son beau projet pédagogique à la rentrée avec la Marine nationale !- s'est rendue au colloque mentionné dans le titre. Cette dernière nous offre un compte-rendu, très soigné afin d'appréhender la teneur des échanges.

21 juin 2011

PAN Charles de Gaulle : la maîtrise des coûts




Une brève du numéro 146 de la revue Marine (éditée par l'ACORAM) en date de janvier 1990 présentait les différents coûts du porte-avions, donnés dans cette revue, dans un tableau :


14 juin 2011

Marina Militare : la puissance navale bridée

© Inconnu. Croiseur lance-missiles Giuseppe Garibaldi accompagné de deux autres navires italiens.



Le croiseur italien Giuseppe Garibaldi construit dans les années 30 était modernisé et réadmis au service actif après la Deuxième Guerre mondiale (1939 - 1945). En 1962 le navire est réarmé avec une rampe double d'engins Terrier mais également avec quatre silos à son bord pour embarquer des missiles balistiques Polaris. Ce premier (?) croiseur lanceur d'engins (C.L.E. ?) devait matérialiser leur participation à la force nucléaire multilatérale de l'OTAN (1964 - 1965 ; projets MLF et ANF).


09 juin 2011

Logistique : "Influence de la propulsion nucléaire sur le train d'escadre"

© Marine Nationale / Romain Veyrié.

 La propulsion nucléaire a eu quelques conséquences heureuses sur la Flotte logistique. Le navire nucléaire ne nécessite pas de carburant pour poursuivre sa route, sa seule limite est l'usure de ses pièces, de son équipage ou de ses moyens aéronautiques (les machines volantes ne sont pas encore nucléaires... sauf le X-6). La marine atomique a apporté cette révolution navale qu'est une de pouvoir soutenir une grande vitesse de façon continue dans une grande liberté de mouvement. Le navire nucléaire, s'il est un "grand bâtiment de combat", peut aussi se faire ravitailleur. 

28 mai 2011

Bâtiment de Projection et de Commandement de classe Mistral : combien d'hélicoptères ?




La nouvelle est tombée il y a une semaine déjà par les voies de Mer et Marine et du Mamouth : le BPC Tonnerre a appareillé pour les côtes libyennes avec un détachement d'hélicoptères de combat. 

30 avril 2011

Missile anti-navire léger


http://defense-update.com/images_new/EC142_hellfire.jpg
© Inconnu. Tigre Australien portant, notamment, des missiles Hellfire.

A priori, il faudrait faire un grand effort pour voir le rapport entre le missile anti-navire léger et un hélicoptère Tigre équipé de missiles Hellfire (anti-chars).

En réalité, il y a quelques faits dérangeant à signaler et qui ont été regroupés grâce à une discussion avec Tower' Sight :
  • les anglais ont usé de missiles Milan aux Malouines en anti-navires.
  • Les irakiens ont fait de même, en usitant aussi des Milan dans ce rôle original.
  • la navalisation du missile israélien Spike.
  • Le missile Exocet block III qui est aussi bien un missile anti-navire qu'un missile de croisière (de courte portée, 180km).
  • Il existerait une réflexion sur la navalisation du missile Hellfire, et des essais.
  • Il était prévu une version anti-navire du missile ASMP mais qui a été abandonné. Toutefois, on aimerait bien savoir ce que vont devenir les ASMP qui sont remplacés par les ASMP-A. 
D'un autre côté, la France et l'Angleterre développe un missile anti-navire léger afin de répondre aux menaces asymétriques. Ces dernières peuvent se matérialiser sous la forme d'une vedette lance-missiles, torpilles ou explosive. Le projet est bien lancé, il mobilise un budget de 50 millions d'euros pour concevoir une arme autoguidé pour une portée de 20km (environ) afin de détruire ou mettre hors de combat des navires de moins de 500 tonnes.

En revenant à notre point de départ, nous avons une gamme de missiles terrestres en dotation dans l'Armée de Terre :
  • AGM-114 Hellfire : de 0,5 à 8km de portée ;
  • Milan : de 0,3 à 1,9 ;
A priori, le seul obstacle à la navalisation de l'un ou l'autre de ces missiles seraient leur faible portée. Néanmoins, est-ce que cela justifie la création d'un nouveau matériel alors qu'il était peut être possible de s'appuyer sur un missile existant ? Les sommes en jeux ne sont pas faramineuses, mais, s'adjoindre une famille de missiles c'est autant de composant à ne pas créer, c'est autant de composants sur lesquels s'appuyer. C'est aussi s'appuyer sur tout une chaîne de production et de formation existante : à l'usage, la différence est très grande. Pis, un missile moins cher, c'est plus de missile, et nos navires manquent un peu de ces briques qui font toute la différence.

Pire, nous entrons peut être dans l'anachronisme le plus complet avec cet ANL. Le missile Mica a été navalisé pour la lutte anti-aérienne de courte portée pour nos navires (si le ministère de la Défense le souhaite). Ledit missile nous vient tout de même du Rafale à la base. Le missile Crotale est un autre exemple de "missile inter-armées".

Enfin, depuis que le Service Interarmées des Munitions a été créé le 25 mars 2011, ce programme est bien un anachronisme. Il n'intéresse que la Marine et peut être rattaché à d'autres programmes. Ce n'est qu'une petite brique de 50 millions d'euros, mais les conséquences de ce choix se chiffreront à bien plus sur le long terme.

Question prospection stratégique, je ne serais pas étonné que le Rafale porte un jour un missile Aster ou que l'Armée de Terre déploie des missiles Météor.

22 avril 2011

DCNS Evolved Aircraft Carrier : exportable ?

© DCNS.
L'étude DEAC (DCNS Evolved Aicraft Carrier) est l'adaptation du deuxième porte-avions à l'hypothèse d'une commande "si les conditions économiques et financières le permettent". Par rapport au livre blanc de 1994, la crise financière et économique de 2007-2008 pèse aussi sur cette étude.

Ce projet est de dimensions et caractéristiques plus réduites donc moins coûteux pour rentrer dans l'enveloppe budgétaire (sans qu'il ne s'agisse du "porte-avions enveloppe" à propulsion nucléaire). Grâce à sa propulsion conventionnelle, il sera plus aisée de le placer à l'export ! 

A l'instar d'autres systèmes d'armes majeurs et structurants, la question de la marchandisation se pose. Est-il possible de tout exporter ? Concernant le pont plat pour aéronefs à voilure fixe, l'équipement relève presque de l'expression matérielle de la souveraineté d'un Etat. 

Nous sommes dans un contexte de fin du conflit Est-Ouest, d'après 11 septembre et d'émergence ou réémergence de nouvelles puissances. Ces nouveaux acteurs (Brésil, Russie, Inde et Chine) présentent la volonté de se doter de groupes aéronavals. 

La Chine est sous embargo en ce qui concerne les ventes d'armes... ou presque puisque la déconstruction d'anciens porte-avions fait des heureux dans l'Empire du Milieu. 

L'Inde et le Brésil sont des partenaires plus ouvert. Le premier porte-aéronefs Indien de conception et construction nationale est dérivé directement du Cavour. L'Inde construit ce premier navire, et pourrait en construire un second sur le même modèle (ce qui est très logique), voire un troisième. Toutefois, il faut rappeler que la marine indienne recevra aussi l'ex-porte-aéronefs soviétiques, l'Amiral Gorshkov, rebaptisé Vikramaditya. 

Le Brésil serait à la recherche d'une opération similaire à la coopération italo-indienne pour construire des porte-avions. Le Brésil ambitionnerait de s'équiper de deux groupes aéronavals : 4 porte-avions. Il est difficile de dire si le Brésil arrivera à 4 navires. Il lui faudrait au moins remplacer l'ex-Foch. L'aéronavale brésilienne entretient son savoir-faire depuis que le Minas Gerais (1956-2001) était en dotation dans sa marine.

Il y a eu des bruits de coursives, comme quoi, la France aurait dans ses cartons des projets de coopération en matière aéronavale avec le Brésil (qui fait du transfert de savoir-faire dans ce domaine avec la Chine) et la Russie. Le blog Poder Naval (relayé par RP Defense) relevait, début avril, que DCNS exposait quelques maquettes dont celle du DEAC au salon naval brésilien.
Il existe un autre partenaire possible pour la France : la Russie. L'information est tombée, notamment, il y a trois ans. L'agence de presse Russe, RIA Novosti (relayée sur Red-Stars) livrait deux informations : la France serait en passe de vendre "des" Mistral à la Russie et ce serait une première coopération dans les "grands navires de combat" afin de construire un porte-avions en commun.

Constatons que l'avenir de notre outil aéronaval pourrait passer par une coopération avec un pays du BRIC(S), et non plus avec l'OTAN (coopération franco-anglaise).