Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





27 octobre 2016

Code Dauphin


Les capacités opérationnelles de la Force Maritime de l'Aéronautique Navale reposent en grande partie sur ses voilures tournantes. Les 27 NH90 NFH (remplaçant 40 Lynx et 29 Super Frelon) ne suffiront pas à accomplir l'ensemble des missions dévolues aux voilures tournantes. Une grande partie des Panther, Dauphin et Alouette III quittera le service dans les prochaines années. La piste du marché de l'occasion est soulevée afin de continuer les opérations actuelles.


Une bonne partie de la classe politique s'affirme, cela ne coûte rien, pour une poursuite de l'effort en faveur de la Défense nationale jusqu'à 2% du PIB (avec ou sans pension) à l'horizon 2025. Néanmoins, la bosse budgétaire jamais absorbée depuis la RGPP serait de l'ordre des 35 milliards d'euros. La modernisation de la dissuasion nucléaire verra l'effort en sa faveur bondir de 3,5 à 6 milliards d'euros annuel dans les prochaines années. Sauf effort financier puissant et durable, des choix (hiérarchisation des priorités, lancement, étalement ou abandon de programmes) seront immanquablement réalisés.


Le programme HC4 (pour 4 tonnes) combine le remplacement des hélicoptères légers des trois forces armées (Gazelle, Puma, Fennec, Alouette III, Dauphin et Panther). La cible initiale était de 188 machines dans la Loi de Programmation Militaire (2009-2014) avec une première livraison espérée en 2018. L'actuelle LPM (2014-2019) renomme le HC4 en HIL (Hélicoptère Interarmées Léger) et reporte cette date à 2028, soit à la prochaine LPM (2015-2020) ou encore la suivante (2026 - 2031).

La partie navale du programme concerne un hélicoptère déployé à terre ou embarqué devant mener toutes les missions de basse et moyenne intensité de la Marine nationale. Celles-ci se partage entre les missions de sauvegarde maritimes (sauvetage en mer) et celles de diplomatie navale (embarquement sur frégates et porte-avions), sans compter la formation et les entraînements. Depuis la terre ou un BPH (Bâtiments Porte-Hélicoptères), le HIL Marine doit pouvoir mener des missions ISR, SURMAR, SECMAR, de lutte contre les (techno)guérillas navales tout comme les trafics en tous genre (NARCOPS jusqu'à la piraterie) sans oublier le soutien aux opérations des forces spéciales ou les évacuations de ressortissants. 

37 Alouette III rejoignaient la Marine dès 1962... Une quinzaine de ces machines (15 à 19 selon les sources) serait encore en parc. Sur 13 Dauphin, 7 atteindront et dépasseront les 30 années de service entre 2020 et 2025. Les 16 Panther seront frappés de 30 années de service entre 2024 et 2028. Sur (environ) 44 machines actuellement en service, seules 5 le seront encore après 2030.

Il y a péril en la demeure et si rien n'est fait dès 2017, l'Aviation navale verra son parc d'hélicoptères se réduire inexorablement et sa disponibilité se réduire à peau de chagrin.

La solution de l'occasion est poussée en avant notamment par le député Gwendal Rouillard, rapporteur du budget de la Marine nationale à l'Assemblée nationale. En raison d'une baisse de l'activité de l'offshore le marché de l'occasion des voilures tournantes offrirait de bonnes affaires.

En visitant quelques sites dédiés aux hélicoptères de deuxième main à vendre (James Éditions, Aviastock, Aircraft 24, Essential Aircraft ou encore Globalair), oui, il y a des machines de disponibles :
  • AS.365N (5 exemplaires (dont deux ayant volé 3100 et 5600 heures),
  • AS.365 N2 (5 exemplaires (1991 à 1997), 
  • AS.365 N3 (7 exemplaires (2002 à 2009),
  • EC155 B1 (8 exemplaires âgés de (2003 à 2012). 

Dans la perspective de l'acquisition de Dauphin sur le marché de l'occasion, il est envisagé que :

La 35F abandonnerait ses plus anciens SA. 365N Dauphin et complèterait sa dotation avec sept exemplaires acquis sur le marché de l'occasion. Le Dauphin N3 deviendrait la norme. La flottille préserverait sa capacité à voler et assurer ses missions jusqu'en 2030. Le remplacement des Dauphin devrait être lancé pendant la LPM (2026 - 2031).

La 36F débuterait alors la même opération en délaissant progressivement ses plus vieux Panther au profit de l'EC155. De manière progressive la moitié des Panther serait cannibalisée en attendant une dotation complète en EC155. Les nouveaux appareils seraient modernisés à partir des versions existantes (le Surion sud-coréen, par exemple). Le remplacement des EC155 serait repoussé à l'année 2030 et lancé pendant la LPM (2026 - 2031).

La 22S ou "Jurassic Flight" regroupe les dernières Alouette III. Son précieux savoir-faire pour maintenir en état de vol au-delà du raisonnable des aéronefs à voilure tournante sera mobilisé. Les Alouette III seront envoyés à la casse. L'escadrille récupérera tous les SA.365N Dauphin (8 de la 35F plus 5 SA.S365N d'occasion et 5 N2), voire les Panther si cela avait une quelconque utilité. Il s'agira de générer un semblant de potentiel correspondant à l'actuel et de viser plus. Dans un deuxième temps, après la prochaine LPM (2020 - 2025), il est à espérer que les EC155 seront remplacés par des HIL afin que la 35F récupèrent les EC155 et que la 22S puisse passer sur Dauphin N3.

C'est un nombre de voilures tournantes juste suffisant pour l'opération envisagé mais le potentiel opérationnel des unités gagnerait à disposer de plus de machines, rien que pour la 22S et pour se prémunir contre le taux d'attrition, voire soutenir la disponibilité technique opérationnelle. Aussi, plus d'hélicoptères récents seront acquis à un coût avantageux, plus les vieilles machines seront cannibalisées ou bonnes pour la casse.

Pratiquement, un SA.365N se négocie, à potentiel de vol consommé, à hauteur de 0,350 millions d'euros quand 1 à 3 millions seront demandés pour des N2 et N3 et jusqu'à 5 millions d'euros pour un EC155. S'ajoute aux coûts d'acquisition ceux pour le transport jusqu'à la France. Le travail le plus délicat consistera à évaluer le potentiel de chaque Dauphin tant comme stock de pièces détachées que comme plateforme opérationnel.

Par la suite, il s'agira d'harmoniser le parc des machines à partir de trois modèles différents. De nombreuses questions se poseront quant à l'opportunité de cannibaliser des machines au profit d'autres et de récupérer des équipements et matériels sur celles retirées du service afin de réduire la facture sur celles modernisées. Selon le potentiel qu'il pourra être tiré de chaque exemplaire, un investissement plus ou moins important dans une modernisation sera à consentir (nouvelle motorisation, avionique, etc).

La projection financière devra évaluer les coûts pour doter deux flottilles et une escadrille d'un potentiel au moins égal à ce qu'il est possible de faire aujourd'hui. La standardisation autour d'une famille unique d'hélicoptères, le Dauphin, est recherchée en espérant que cela apporte quelques économies d'échelles sur le MCO, les flux logistiques et la formation.

Au bas mot, l'opération consommerait un budget de l'ordre des 180 millions d'euros tant pour les achats que les modernisations (80 millions d'euros la modernisation des Panther). Un programme d'acquisition d'un nombre équivalent de H160 pour équiper ces trois unités serait de l'ordre des 540 millions d'euros au minimum puisque ce calcul se fonde sur le coût annoncé des machines civiles : la version Marine sera nettement plus coûteuse (et la facture finale plus proche des 800 que des 500 millions d'euros).

Le différentiel entre les deux options gagnerait à être conforté et utilisé via l'achat de systèmes d'hélidrones à l'exemple du S-100 de Camcopter (4 vecteurs par système) pour un coût de 4 millions par système. Le potentiel de chaque hélicoptère embarqué serait épargné des missions où un vecteur piloté est dispensable. 

Finalement, en considérant tous les paramètres de la crédibilité opérationnelle appliquée à la solution considérée, c'est avant toute chose une manière d'acheter du temps dans la programmation budgétaire afin de ne pas subir le calendrier et d'essayer de lisser la charge budgétaire. 

3 commentaires:

  1. pensez vous vraiment que l état a réfléchit a sa ,j aime ce que vous écrivez et l état devrez s en inspirer

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    1. Pour que le député s'exprime publiquement sur une compétence qui relève directement du ministre c'est qu'il y a quelques chances qu'une opération soit à l'étude dans les administrations (les planificateurs... planifient).

      Et c'est plutôt moi qui m'inspire de ce qui a été dit par le député Gwendal Rouillard ! ;)

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  2. pensez vous que l état a réfléchit a sa , j aime ce que vous écrivez l état devrait s en inspirer , M le Drian a forte a faire avec un gouvernent qui ne sais pas gérer le plus important notre défense nationale qui part en déconfiture qui gaspille des millions a faire des accord avec d autres pays ( porte avions anglais....etc )la DGA qui ne peu plus payer ces dettes et autres les helico sont très importants dans le domaine des reco et le sauvetage en mer , nous avons un domaine maritime de 11 millions de km a surveiller si ça continu on va avoir une armée équivalent ( au Sénégal ou au autre pays voisins ^^) et Madagascar pourra envahir les îles et îlots français (Les îles Éparses)revendiqué par ce pays voila mon petit coup de gueule et mon point de vue de sont gouvernement qui ne prennent pas la situation dans le bon sens cordialement

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