Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





27 juin 2015

Navire à Effet de Surface de Surveillance des Intérêts Économiques


En annexe au précédent billet, nous pouvons signaler un avant projet dont nous avons peut-être l'apparence sans que son existence semble avoir transpiré hors des revues anciennes : le NESSIE (Navire à Effet de Surface de Surveillance des Intérêts Économiques).  Son existence est rapportée dans la revue de l'ACORAM : Marine (n°126, janvier 1985, p. 44).



Rien de bien surprenant, finalement, qu'un tel bateau ait pu être proposé à la neuvième exposition des matériels pour les forces navales au Bourget (22 - 27 octobre 1984). La Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer est signée le 10 décembre 1982 et ratifiée par le soixantième signature nécessaire pour son entrée en vigueur en 1996. La création des zones économiques exclusives, en gestation depuis 1947 et construites au fur et à mesure de divers épisodes, entraîne un changement de paradigme maritime. Les marines étatiques ne font plus face seulement à une problématique d'intervention mais à celle de la surveillance, ce qui implique une permanence effective de celle-ci. 

Dès lors, la part des moyens consacrés à l'Action de l'État en Mer (AEM) se développent, sans qu'il ne soit là question d'affirmer qu'ils n'existaient pas avant l'année 1982, bien au contraire. Par contre, il est notable dès 1982 une volonté de renforcement des moyens aéromaritimes dédiés à la surveillance des 11 millions de km² de zones économiques exclusives reconnus à la France. 

C'est dans ce cadre qu'est très certainement proposé le Navire à Effet de Surface de Surveillance des Intérêts Économiques en octobre 1984. Encore une fois, il précède la construction et la campagne d'essais de l'AGNES 200

Ses caractéristiques techniques proposées sur le papier sont les suivantes : 
  • déplacement de 200 tonnes (à vide ? Pleine charge ?) ;
  • propulsion : deux diesel de 4000 ch actionnant deux jets d'eau (sustentation), deux diesels de 1000 ch (flottaison) ; ventilateurs non-précisés ;
  • vitesses atteinte :
    • en mode sustentation de 40 nœuds par mer calme et 30 nœuds par mer de force 3 ;
    • en mode flottaison de 12 nœuds sur diesels
  • armement : 4 x MM40, deux canons de 40 mm, un bitube de 20 mm, deux lance-leurres Dagaie.
  • SA.365 N Dauphin 2 ?
L'AGNES 200 sera construit (1990) avec des caractéristiques presque identiques. À croire que le prototype d'un navire de surface à vocation militaire était, avant toute chose, celui d'un aviso ou frégate de surveillance à effet de surface. Finalement, l'avant-projet ne se concrétise pas et les frégates de surveillance ne seront pas accompagnées des NESSIE. 

Les industriels et les marins imaginaient-ils un couple frégate de grande autonomie (Floréal/La Fayette) pour l'éclairage et navire à effet de surface (NESSIE/EOLES) pour l'intervention littorale ou en en soutien à une grande unité ou à un groupe naval ? 

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